10 juillet 2011 à 10:13
Les Bleues tiennent leur exploit
Menées au score, les Françaises sont parvenues à renverser la situation hier pour décrocher leur billet pour les demi-finales aux tirs au but.
L'équipe de France féminine a réussi le plus grand exploit de son histoire en se qualifiant hier pour les demi-finales du Mondial, renversant par deux fois une situation mal engagée face à l'Angleterre, dans le temps réglementaire puis aux tirs au but (4-3 tab, 1-1 ap).
Les tirs au but, comme lors de l'Euro 2009, déjà en quarts de finale. Les Françaises s'étaient alors inclinées face aux Pays-Bas (0-0 AP), un adversaire plus qu'à leur portée et qu'elles avaient dominé. Comment ne pas faire la comparaison avec le match d'hier à Leverkusen ? Jusqu’à deux minutes de la fin du temps réglementaire, l'histoire semblait devoir se répéter face à des Anglaises manifestement moins fortes à tous points de vue.
Piégées par Jill Scott après une terrible mésentente entre Laure Lepailleur et Sabrina Viguier (59e), les Bleues se dirigeaient ainsi vers une élimination cruelle quand Elise Bussaglia expédiait du gauche et de l'entrée de la surface une frappe magnifique qui trompait Karen Bardsley (88e). L'attaquante Marie-Laure Delie pouvait faire semblant de « cirer les pompes » du milieu de terrain du Paris SG, celle-ci venait de faire renaître un match qui semblait mort.
La prolongation était ensuite un calvaire pour les jambes anglaises, mangées par les crampes, même si l'attaquante Ellen White, la plus inspirée d'une sélection sans grande imagination, était tout près de tromper à nouveau Céline Deville, remplaçante de Bérangère Sapowicz, suspendue (103e).
Mieux qu'en 2009
Les Françaises passaient encore tout près de l'élimination lors de la séance de tirs au but, entamée par un raté de Camille Abily, pourtant admirable de courage et de rage tout au long du match. Mais les deux dernières tireuses anglaises, Claire Rafferty et Faye White manquaient la cible et qualifiaient les Bleues.
Le sélectionneur français Bruno Bini voulait éviter le « syndrome Euro 2009 », quand les Bleues, trop heureuses d'avoir atteint les quarts de finale pour la première fois, s'étaient endormies sur leurs lauriers. Ses joueuses ont su le faire et en seront récompensées par une demi-finale de rêve, mercredi à Mönchengladbach, contre le Brésil ou les États-Unis, deux références du football féminin.
Ce succès vient aussi confirmer les progrès français, déjà illustré par la victoire des Lyonnaises en Ligue des champions. Cerise sur le gâteau : avec cette qualification, obtenue dans une ambiance époustouflante dans la superbe BayArena de Leverkusen et diffusée en direct à la télévision française, les joueuses de Bruno Bini ont sans doute fait naître des vocations.
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