6 février 2011 à 16:32
Lyon-Girondins de Bordeaux
À l'image d'une Ligue 1 engourdie, Lyon et Bordeaux, 18e après respectivement 7 et 5 journées, ont connu une mise en route chaotique qui les a renvoyés loin de leurs objectifs affichés, le titre pour les uns, le retour en Ligue des champions pour les autres.
Des méformes (Lisandro, Cissokho, Pjanic, Toulalan), des blessés (Gourcuff, Cris), un entraîneur contesté : on retrouve les mêmes symptômes du côté de Lyon. Même si les effets y ont été limités par une puissance économique sans égale en France (150 millions d'euros de budget contre 80 environ à Bordeaux). « Ils ont toujours eu ce pouvoir de venir ici chercher un joueur de 22 millions d'euros (Gourcuff transféré de Bordeaux, Ndlr) et nous n'avons malheureusement pas ces moyens-là », faisait remarquer le milieu de terrain bordelais Fernando, hier.
Question de moyens, de timing, de contexte et sûrement de personnalité des présidents : l'état d'alerte a sonné beaucoup plus tôt dans la saison à Lyon où l'entraîneur Claude Puel a cristallisé (et continue de cristalliser) toutes les critiques des supporters. À l'OL, la crise a atteint son apogée le 25 septembre, au soir du derby, 100e du nom, perdu contre Saint-Etienne à Gerland. Après réflexion, le président Jean-Michel Aulas lançait un « ultimatum » à son entraîneur-manager qu'il levait un mois plus tard après… une élimination en Coupe de la Ligue contre Paris qui faisait suite à un petit match nul chez le dernier Arles-Avignon.
Entre-temps, quatre victoires, une nouvelle qualification en 8e de finale de la Ligue des champions et la pugnacité dans la difficulté affichée par Puel ont convaincu JMAulas de ne pas appuyer sur le bouton du siège éjectable. Par la suite, une série de 13 matches sans défaite (8 victoires et5 nuls) en Ligue 1, jusqu'au revers de samedi à Valenciennes, l'a conforté dans son choix.
Ce n'est pas dans les habitudes de la maison bordelaise non plus de virer l'entraîneur. Au lendemain de l'élimination en Coupe de France à Angers le 22 janvier, la fracture entre Jean Tigana et son effectif semblait pourtant irrémédiable. Et la position du champion d'Europe 1984, dont la mésentente avec son adjoint Michel Pavon est un secret de Polichinelle, intenable.
Mais ici aussi, le président Jean-Louis Triaud a choisi de temporiser, provoquant une réunion au surlendemain du fiasco angevin. La victoire contre Nice (2-0) et l'arrivée de l'avant-centre brésilien André, même s'il n'est pas encore tout à fait opérationnel, ont allégé l'atmosphère au Haillan. Au moins jusqu'à demain soir…
La rivalité entre le septuple champion de France et son successeur en 2009 a baissé d'un ton depuis qu'elle a atteint son paroxysme le 7 avril dernier en quart de finale retour de Ligue des champions. Mais elle reste vive. « Quand je suis arrivé en France, il y avait un pouvoir lyonnais, personne ne les battait, rappelle Fernando. Cela a toujours été intéressant de jouer contre eux. » Cette fois, il ne sera plus question, comme les trois dernières saisons, de leadership national mais les enjeux seront lourds entre deux équipes qui ont brûlé tous leurs jokers. Un titre de champion de France envolé pour la troisième saison de l'ère Puel pour Lyon ; la Ligue des champions définitivement inaccessible pour Bordeaux : c'est une certitude, l'éventuel vaincu perdra très gros ce soir à Gerland.
j.rochebiliere 6 février 2011 19:10
Pas de problème; sinon donne moi la procédure pour intégrer ce genre d'article directement à l'endroit approprié - merci
poudenx 6 février 2011 18:11
salut Joël très joli articles par contre je les sorti de la une car il ne traite pas directement du football club de Poudenx ou de ses arbitres je suis en train de voir avec notre passerrelle footéo pour pouvoir l'intégré ailleurs sur le site.
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