28 mai 2010 à 09:01
Euro 2016
Euro 2016
La France peut-elle rater l’Euro 2016 ?
A quatre heures de l’élection du pays-hôte de l’Euro 2016, la France apparaît comme la grande favorite devant la Turquie et l’Italie. A moins que…
L'heure de la France
Dans 4 heures , la France saura si les efforts déployés depuis plus d’un an auront porté leurs fruits. A Genève, l’UEFA aura alors rendu son verdict. A J-4h, la tendance penche fortement du côté tricolore. Le dernier rapport d’évaluation, publié le 14 mai, est éloquent. La France a séduit les experts de l’instance européenne grâce à la densité de son réseau autoroutier, son réseau TGV et la présence sur son territoire de deux aéroports aussi stratégiques que Roissy-Charles de Gaulle et Orly.
Elle a aussi convaincu son auditoire en matière de sécurité et de technologie. Enfin, sa volonté de rénover ses stades, son engagement à en construire quatre nouveaux avec ou sans l’Euro (Bordeaux, Lyon, Lille et Nice) et l’investissement total prévu (une enveloppe d’environ 1,7 milliard d’euros, le plus important devant la Turquie, 920 millions d’euros et les 750 millions d’euros de l’Italie) la placent dans un fauteuil. A priori.
Sauf que la victoire n’est pas acquise pour autant. Bien notée, la France s’est vu reprocher « un manque d’information concernant le financement public » de ces stades. Certains projets (Lyon, Bordeaux) sont au point mort. Et la concurrence de la Turquie, dont le dossier a également plu à l’UEFA, est à prendre très au sérieux. Cette dernière, qui devra encore construire six nouvelles enceintes pour accueillir l’Euro, ne dispose pas de la même qualité de transports que la France.
L’heure de la Turquie ?
Mais elle a prouvé, avec la finale de la Ligue des champions 2005 et son propre Grand Prix de Formule 1 cette semaine, qu’elle pouvait accueillir des grands rendez-vous sportifs internationaux. Après avoir déjà essuyé deux refus de la part de l’UEFA (2008, 2012), elle pourrait enfin voir son acharnement payer. D’autant que l’attribution d’un championnat d’Europe serait la meilleure publicité possible à sa campagne d’intégration à l’Union européenne.
En résumé : rien n’est encore vraiment joué. Une situation que Jean-Pierre Escalettes a déjà intégrée. Le président de la FFF n’a pas rejoint l’équipe de France à Tignes pour se consacrer à la défense du projet français. Depuis un mois, il multiplie les visites de courtoisie auprès des treize membres du comité exécutif de l’UEFA. « On est bon, mais on ne sait pas si on est les meilleurs, lance Escalettes. Il faut le prouver. Le côté sentimental peut jouer. Tout le monde le fait. » Les récentes manifestations de soutien à Toulouse, Lens, Lyon et Nancy vont dans ce sens. Les 1 065506 clics sur le site de la FFF également. En coulisses, il se murmure qu’un certain Michel Platini, malgré la neutralité que lui impose son rôle de président de l’UEFA, verrait d’un bon œil une victoire du dossier français. Suffisant ?
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